Raid Nature : Traversée de la Vanoise en mobilité douce

Le 16.04.2019, par GeoffroyS-909, 1 commentaire


Raid Nature 2019 - Traversée de la Vanoise en Mobilité Douce

Pour clore un cycle nature 2018 / 2019 exceptionnel, nous avons eu l'idée de cette traversée de la Vanoise en mobilité douce. Nico, cette traversée t'es bien sûr dédiée, tu y as tellement contribué, et on y retournera une fois ce genou remis.

Que certains soient venus de Brest, que d'autres aient transporté du far breton, que ce raid ait comporté en quelque sorte quatre quarts, ou que CAF de Lyon-Villeurbanne rime avec Kouign-Amann (c'est pauvre...), voilà que le cycle nature a été appelé dès le premier soir "CAF breton" par le gardien du refuge de la dent parrachée. 


J1 : Du Finistère à la Maurienne, le "CAF Breton" entre en scène. 

Avec la mobilité douce, l'aventure commence sur les quais de gares, plusieurs formules étant testées : départs de Haute-Savoie, de Lyon en TER ou TGV, de Chambéry (Bus ou rail), retour d'Italie en covoiturage moyennant un tunnel du Fréjus un temps bloqué. L'oscar de la mobilité douce revient incontestablement à Julie, partie la veille de Brest pour raisons professionnelles, moyennant une traversée héroïque en train et bus, non pas de la Savoie, non pas de Rhône-Alpes, mais de la France !
Bon, avec tous ces retard dus à la météo, nous avons beaucoup douté avant de nous retrouver à 11 à Modane pour embarquer dans le bus en direction d'Aussois de 11h15 (et ce fut ric rac !). Pour l'anecdote, on s'interrogera simplement sur le refus des différents prestataires de décaler les horaires de bus, sachant qu'un bus a finalement relié Chambéry à Modane avec seulement 5 personnes à l'intérieur... 

Si les sacs sont lourds, c'est avec une légèreté inhabituelle que nous constatons l'absence de nos voitures au départ. La montée au refuge de la Dent Parrachée se fait tranquillement, le plus possible à l'écart des pistes, sur une neige collante posée à même le sol. L'absence d'éclaircie annoncée le soir, et le vent qui souffle fort, nous poussent plutôt à profiter des jeux de carte et de l'apéro à la bière de Maurienne (parole de breton : "Horizon pas net, reste à la buvette" !). La gouaille du gardien de la Parrachée occupera une partie de la soirée. 


Montée au dessus des pistes d'aussois dans une belle ambiance hivernale

J2 : Labby ne fait pas le Moine, et la quatrième corde ne fait pas l'encadrant. 

6h15 : "Ceux qui ont une corde lèvent le doigt!" ; ils ne sont que 3... "Où est la quatrième corde ?" ; on cherche 15 minutes. Puis "Geo, c'est ta deuxième corde qui manque en fait" ; "Ah, mais je n'en ai pris qu'une moi..." ; "Ah, ok, donc on n'en a que 3 depuis le départ!". Bref, comme la cinquième roue du carrosse, voici venue la quatrième corde du CAF breton ! 
Pour la suite, aucune mouette, mais beaucoup de woumphs : la montée vers le col de Labby nous réserve quelques vagues. Nous naviguons en mode vigilance puis alerte. Au gouvernail, Thomas nous fait une trace de dingue, un véritable escalier de conversions entamé quasiment au pied du col du Moine jusqu'au col de Labby, permettant un délestage efficace du groupe. 
Dès l'arrivée au col (et au soleil), nous abandonnons la traversée sous les dômes du Génépy : de belles corniches en barrent l'accès. Nous profitons d'une neige vierge, quoique de plus en plus lourde, en descendant la rive gauche du glacier de la Mahure.


Le col de Labby et la Parrachée puis descente 5* sur le glacier de la Mahure !

A partir de là, cap vers le Dôme de l'Arpont via une rampe assez régulière ; dès que le glacier du même nom est atteint, les plus entamés (ou les plus raisonnables) descendront vers le refuge. Nous seront 8 à avancer jusqu'au col de l'Arpont, sous une chaleur étouffante, combinée aux effets de l'altitude (sauf pour Geoffroy le traçosaure du groupe ce jour). Arrêt au col car il est tard. 
La descente est longue et bien croutée jusqu'au refuge : avec Geo, nous étions contents de ramener tout le monde à bon port, le groupe était particulièrement fatigué dans cette descente. De belles figures artistiques à souligner néanmoins, notamment la chute "Arpont", tête la première. 


Sur la calotte des glaciers de la Vanoise, le dôme de Chasseforêt au loin.

L'après-midi et la soirée, seuls dans ce grand et joli refuge, nous permettront de bien récupérer envue de la longue journée qui nous attend le lendemain. 

J3 : Mer agitée à très agitée entre l'Arpont et la Leisse. 

Alors que la météo s'annonçait clémente le matin, nous attaquons avec un plafond nuageux bien bas. Les 450m au dessus du refuge sont bien durs, couteaux obligatoires. Arrivés en haut, l'absence de visibilité, ainsi que le vent, nous forcent à nous rendre à l'évidence : remonter sur le glacier du Pelve comme prévu sera difficile, et peu agréable compte tenu de la vitesse des nuages là-haut. Au niveau des lacs de Chasseforêt, alors qu'une éclaircie apparait, nous descendons donc dans une belle poudreuse (!), et une superbe luminosité. 


Eclaircie non loin des lacs de Chasseforêt...

Le vent dans les voiles, nous flottons sur de multiples vallonnements. L'ambiance est magistrale et la découverte de nouveaux paysages au fil de la traversée donne un caractère unique à ce raid (Grand Roc Noir, Grande Motte, Sana, Méan Martin, bientôt la Grande Casse...). 

Vanoise, versant "so nature" avec le grand Roc Noir à droite.

Au point 2343, une petite remontée panoramique s'engage pour rejoindre le GR, au niveau d'une petite cabane en accordéon, bien moderne, d'où nous attaquerons la descente. Après une quasi perte de ski, bien rattrapée, nous nous engageons dans la remontée du vallon de la Leisse, sans fin, malgré le vent dans le dos, agrémentée de quelques exercices d'encordement. 
Nous serons 3 à nous rajouter quelques montées / descentes dans la poudreuse bien bonne en face du refuge. Pour le reste, le refuge de la Leisse offre un superbe cadre, bien dans l'esprit nature, dont nous aurons bien profité pour cette dernière soirée du raid (merci à la gadienne pour la qualité de son couscous, mais aussi de ses digestifs en tous genres !).

J4 : Félindra dompte le col de la Leisse. 

Malgré une belle couche de poudre tombée avec peu de vent, difficile d'en profiter aujourd'hui : nous partons du refuge de la Leisse sous la neige et dans les nuages. 
L'occasion de tester la navigation par faible visibilité : trois sangles accrochées à un bâton, il n'en fallait pas moins à Yann, alias Félindra, puis Typhaine pour dompter le col de la Leisse dont les reliefs se montraient difficilement. 
Pour la suite, le ciel se dégagera légèrement, nous permettant de revenir tranquillement par le col de la Fresse et les pistes de Val d'Isère, moyennant de bons moments de franche rigolade. 


Cycle Nature... ou naturiste ?!?

Le bus est pris à 13h à la Daille, et le train à 14h30 à Bourg-Saint-Maurice. Retour direct à Lyon moyennant de bons moments de convivialité dans le train pour clore un superbe cycle "Nature", bien contents de cette odyssée à travers la Vanoise ! Un grand merci à tous les participants, vous étiez au top !

La mobilité douce, cette amie qui permet de belles traversées comme celles-ci !


 

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