Poursuite de la saison Patates, avec récit de deux WE

Le 15.04.2022, par RenaudL-aaa


WE 5

Le printemps est là !

 

Un effectif une nouvelle fois réduit pour ce week end, mais Marine et Alex nous rejoignent pour ce retour des patates après 1 mois de pause.

Le mont Charvin est l’objectif de ce samedi, en faisant l’ascension par son couloir NE. On suit les traces de Martin Fourcade et Michel Lanne, passés quelques jours plus tôt, et on file direction le col des Porthets. Neige bien dure sur cette matinée, le manque de précipitations commence à se faire sentir. On arrive au pied du couloir, où les crampons sont chaussés pour le gravir. La neige est bonne et les patates montent bon train avec Guilhem, notre tailleur de marche attitré.

L’arrivée sur le sommet se fait en passant par une arrête neigeuse, nous laissant découvrir la beauté de ce massif avec le mont Blanc en arrière plan. Depuis Albertville, les grands-parents d’Adrien guettent des patates profitant d’un bon pic nique au soleil. On descend la belle face ouest agréable à skier, et chacun s’emploi à réciter son plus beau style à ski. Une remontée express de cette face aux allures de la Pierra Menta nous permet de profiter de cette neige décaillée. Fin de descente dans les champs ou chaque passage de carre enlève un peu plus la fine couche de neige restante. On rentre direction Thones, dans le gite rue du paradis. Une bonne bière autour d’un match de rugby pour certains, un saboteur pour tous, et une nuit réparatrice pour attaquer une nouvelle journée en pleine forme.

 

Dimanche. On se dirige vers la plus belle station de ski du monde : le grand Bornand et son col de la Colombière. On part pour le tour de Point Blanche : direction le col des Balafrasses puis, les aiguilles vertes, le col du rasoir et enfin l’ascension de pointe Blanche.  La météo est changeante et l’itinéraire reste incertain. En haut du premier col, on s’engage dans une jolie pente où l’on trouve un peu de poudre tassé sur quelques endroits. Un nouvel arrêt déjeuner aux aiguilles vertes qui étonne notre cher encadrant, habitué à des pauses express. On reste dans les nuages pendant toute cette journée et en haut du col du rasoir, on ne trouve pas la moquette tant attendue pour skier. Cette neige béton en refroidit plus d’un pour monter jusqu’à la pointe. On termine donc dans une neige tout terrain, ce genre de neige qui te secoue bien les chaussettes. Après avoir évité de peu un traquenard de barres rocheuses (merci le drone !), on arrive au van en même temps que l’apparition du soleil. Cette arrivée anticipée nous permet de profiter de la jolie terrasse qu’on distinguait du parking. Chacun attend sagement sa gaufre et sa boisson pour clôturer un beau week end !

 

WE 7

Uno ! Dernière carte pour les patates

 

Le début de la fin qui commence tôt pour ce long week-end de trois jours. Guilhem fait son pick-up service à 5h30, avec encore moins d’heures de sommeil, mais assez de champagne de la veille pour le tenir éveillé ?. On détermine les fins de soirée ou début de journée pour les cyclistes qu’on croise (l’œil du soûlard est un peu moins vaillant), puis on file récupérer Thomas et Rémi sur la route.

Premier raid pour les patates et ça se voit au démarrage. On bégaye quand on voit le matos à fourrer dans son sac… Résultat : on termine avec les baudriers sur les hanches et 10L en dehors du balluchon…

Direction le refuge du Fond des Fours au départ de val d’Isère. Les chutes de neige des jours précédents (50-60cm) et le fort vent nous ramènent dans une ambiance bien hivernale. L’arrivée au refuge se fait avec des conditions difficiles, l’équipe abandonne tout projet pour la journée. Tous sauf un : on part sur un championnat du monde de sieste, et chacun arrive à dépasser les chronos habituels de Romain (c’est dire la performance !). À 17h, on active la séance jeux de société en attendant la soupe, et l’on test la cave de vins qui montent, cuvée spéciale François D’haene. Le vent faiblit peu, et certains se risqueront à emprunter la voie normale des Whymper Closet… (et en crocs ?). Fin d’une journée off, on se glisse sous des lits réalisés à la perfection pour profiter du soleil de demain ☀️.

 

Après une nuit passée dans un orchestre symphonique de ronflements, on décolle du Fond des Fours sous -15°C. Les conseils de la gardienne nous font renoncer à la pointe de la Sana, et l’on opte pour un tricotage vers le secteur est (La Jave/ col des Fours). Faux départ avec des fixes capricieuses pour Marianne, puis on file vers le col de la Calabourdane. Des wouf pas très rassurants nous rendent bien alerte à la montée. Une jolie descente nous permet de voir notre prochain objectif, l’ouille des Tretetes en suivant l’arête Nord. Au pied de l’arête, un grand bruit sourd sous les pieds de Guilhem et Thomas fait déclencher à distance une bonne partie de la face envisagée. La plaque part et prend rapidement l’allure d’une avalanche et pas d’une simple coulée. Heureusement la trace à la montée était bien faite et chacun avait pris ses distances. Aucune personne ne se retrouve sous cette masse de neige bien compacte. Refroidis par cette scène de montagne, on débriefe tous ensemble, on renonce et on se dirige directement vers le col des fours ou une belle arête nous permet d’accéder à la pointe (3072m). Descente très sympa dans le vallon, et une remontée express avec Thomas alias le télésiège débrayable qui remonte les 400m en un temps éclair. On redescend vers le refuge pour faire un igloo sous la supervision de Marine, histoire d’achever le peu d’énergie qu’il nous reste. À 20h, on reprend nos téléphones pour se connecter au monde extérieur (et aux présidentielles), puis on repart sur bien plus intéressant : un Uno endiablé où tous les coups sont permis pour battre les 2 encadrants de ce séjour.

 

Départ 8h pour ce dernier jour en Vanoise. Après un brief de la veille et une évolution favorable du BRA, on décide d’aller à la pointe de la Sana. Une longue traversée dans un paysage des plus sauvage nous emmène jusqu’au col du Pisset avec une équipe qui a la caisse. La suite sera plus compliquée avec un soleil qui tape sur des patates déjà cuites des jours précédents. Je décide de piquer une tête dans la neige sous l’œil hilare de Romain, et persuadé que mon plongeon n’était pas volontaire. À 12h30 nouveau point de décision. La vigilance permanente pour faire la trace, l’altitude et ce soleil de plomb nous font renoncer une nouvelle fois sur l’objectif du jour. Après le col des Barmes de l’ours (3077 m), on descend en suivant le ruisseau du Charvet. On profite de ces derniers virages en bonne compagnie, ou chacun descend avec le sourire, même avec une neige bien collante à partir de 2200m. Clôture de cette dernière sortie dans une COOP puis dans un bar pour débriefer ce chouette week-end !

 

Voilà c’est fini, une belle aventure sur cette saison hivernale qui a permis à chacun d’entre nous de parcourir de nombreux massifs, sous des conditions variées, avec des courses plus ou moins engagées, mais surtout avec un groupe toujours motivé et une belle ambiance pour vivres ces moments de montagne. Un grand merci à Renaud, Romain et Marine pour nous avoir partagé votre expérience en montagne et votre esprit patates !

 


 

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