📋 Ceci est un compte-rendu de la sortie « SECOURISME : RECYCLAGE PSC »

La séquence commence par vent de folie sur les hauteurs de la Croix Rampau, une dizaine d'encapuchonnés qui commencent à se refroidir sous les nuages bas et un drôle d'étalage sur la table normalement destinée aux pique-niques. Compresses, bandes Velpeau, sparadrap, tulle gras, lingettes désinfectantes, paire de petits ciseaux… Bizarre mais, finalement, pas si surprenant : Que des randonneurs vérifient leur trousse de secours fait partie des routines de sécurité de l'activité.

Là ou les choses prennent une autre tournure c'est lorsque Guillaume, le sympathique gaillard ex-infirmier chez les "Alpins" qui assure la formation, nous explique que tout ça "C'est bien mais pas suffisant" 

Avec Guillaume, nous commençons alors une longue énumération : hémorragies, fractures, entorses, luxations, hypothermie, brûlures, arrêt respiratoire, arrêt cardiaque, atteinte du rachis, étouffements… En fait, la liste de tous les accidents qui peuvent survenir en randonnée, que ce soit à pied, à raquette, à ski, à vélo et même à cheval ! En plaine comme en montagne, en été comme en hiver.

Sur ce, Guillaume ouvre son sac et ajoute au menu une grande toile cirée, ce qui ressemble à une grosse bande de tulle, une drôle de paire de ciseaux, ce qui ressemble à un rouleau de scotch industriel et une curieuse sangle noire… "Voilà ce que je vous suggère d'ajouter à votre trousse, mais évidemment nous allons apprendre à quoi cela sert et… surtout, comment s'en servir avec efficacité."

Reprenons dans l'ordre. 

La toile cirée : En fait c'est une grande et solide couverture de survie, plus résistante et plus efficace que les feuilles d'aluminium ultra fines que nous avons tous au fond du sac. Autre avantage, avec ses œillets, elle permet de se fabriquer un abri de fortune. Evidemment plus lourde et encombrante, elle fait partie des équipements communs à répartir dans le groupe.

Nous apprenons ensuite à poser un pansement compressif prêt à l'emploi sur un saignement (hémorragie). Là encore, facile à poser, il s'avère plus efficace que les petites compresses et bandes Velpeau de notre trousse de secours.

Si cela ne suffit pas, alors il faut poser un garrot. Si, si, poser un garrot ! Aujourd'hui, les règles ont changé car la médecine a fait des progrès et, si le pansement compressif ne suffit, pas nous pouvons (nous devons) utiliser un garrot en cas d'hémorragie importante. Il est toujours possible d'en bricoler un avec une ceinture ou une sangle et un mousqueton, mais un “garrot tactique” avec ses boucles de réglage et son tourniquet est plus facile et rapide à poser et… plus efficace.

Pansement compressif et garrot

Quand la pluie arrive, à l'heure du déjeuner, le groupe retrouve ses réflexes et trouve rapidement une solution de repli, en l'occurrence, le préau de la Maison de la Nature à Saint-Cyr au Monts d'Or. Après le pique-nique, les exercices reprennent.

Quand et comment appeler les secours et préparer les infos qui seront demandées par l'opérateur.

Comment immobiliser une luxation de l'épaule avec un sac à dos. Oui, oui, cela fonctionne très bien ! Idem pour immobiliser une fracture avec une veste et deux bâtons de rando !  Là encore, très bien, mais encore mieux, comment faire avec une attelle en aluminium (le gros "rouleau de scotch") qui peut se plier à volonté et s'adapter à chaque situation : soutenir une épaule ou immobiliser une jambe.

Immobilisation d'une luxation de l'épaule avec sac et avec attelle aluminium

Et pour finir, l'inévitable rappels sur le massage cardiaque (les préconisations ont encore évoluées) et sur la mise en position latérale de sécurité (PLS), y compris en cas de suspicion d'une atteinte du rachis (colonne vertébrale). Rappels qui démontrent qu'il faut s'entrainer régulièrement, comme avec un DVA, sinon on perd la main.

Attelle de fortune et PLS

En somme une journée bien remplie, avec beaucoup de rappels, de mises à jour et surtout de mises en situation pratique. A faire et à refaire.

Un grand merci à Josette qui a su se sacrifier pour jouer une blessée plus réaliste que nature dans des conditions difficiles !

Et un très grand merci à Guillaume, notre formateur, précis et pédagogue, qui a su garder son calme même lorsque le vieux cafiste que je suis n'arrêtait pas de raconter sa vie !!!

La Croix Rampau – 2025 11 01

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