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« Promenade » dans les Aravis by CAF Lyon Villeurbanne

Trail
Rédigé par AdrianeC-77f le 19/08/2025
Publié par EmmanuelB-cc4 le 19/08/2025
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Encore un super projet mûri dans la tête de notre lieutenant Alexandre Guyot, auquel j’ai pu participer et je me charge de vous le raconter, pour peut-être vous inspirer. Amateurs et amatrices de soupes de cailloux et de D+, accrochez-vous !

Jour 1 : Deux Combes à l’assaut de nos quadriceps (ou l'inverse ?)

 Samedi 12 juillet, point de rencontre Garibaldi à 7h, notre joyeuse troupe (Alexandre, Mathieu, Pierre, Camille, Armand, Yann et moi), plus ou moins matinale, se serre dans la Papa-Mobile de Mathieu. Les plus petits à l’arrière, ça tombe bien, je suis petite et j'ai un genou en moins pour mieux me serrer dans la 7eme place de cette grande voiture. Direction le parking des Confins, au-dessus de la Clusaz, que nous atteignons autour de 10h. Un croissant avalé (généreusement offert par Alexandre), les chaussures lacées, nous commençons à trottiner sur la piste qui mène au refuge de la Bombardellaz.

Au refuge, nous tournons à droite pour s’attaquer enfin au gros morceau qu’est cette journée : 16km, 2000mD+. Oui oui vous avez bien lu. Pendant que vous preniez conscience du ratio, nous avons déjà sorti les bâtons pour monter dans la combe du mont Charvet. Les vues proches sur les strates tourmentées de la petite Miaz et de la Mamule me donnent l’énergie pour avancer. D'autres, moins géophyles que moi, se contenteront des vues sur le massif du Bargy et sur le Grand Bornand.

Vue sur le Mont Blanc avant d'achever l’ascension du Mt Charvet

Une fois la petite Miaz contournée, nous terminons l’ascension du Mont Charvet par grimper dans un pierrier puis dans une petite cheminée (je déconseille fortement de faire l’itinéraire en descendant). 

 

Passage engagé au pied du Mt Charvet : on range les bâtons et on se sert des mains au besoin !

Nous décidons de faire notre pause déjeuner au pied de la croix sommitale, protégés du vent par un pare vent de cailloux. D’ici, le massif du mont Blanc et les Fiz nous offrent un panorama de choix pour ce casse-croûte à plus de 2500m d’altitude.

Départ de notre lieu de déjeuner, la Pointe Percée en arrière-plan à droite

Nous sommes montés et bien maintenant, il faut descendre ! Quasi retour au refuge, par un chemin technique dans l’alpage parsemé de cailloux à éviter. Après 1000m de D-, c'est reparti pour l'ascension d’une autre Combe, celle de Combas cette fois ci. Puisque nous sommes bien échauffés maintenant, c'est sans peine que nous gravissons de nouveau 800m de D+ mais avec des inclinaisons frôlant le 40%. Bien sûr, je me moque de vous, nous avons tous la langue pendante et nous nous raccrochons tous à l’idée que cet entraînement de « warrior » nous fera gagner de précieuses minutes sur nos prochaines courses. Atteindre la Pointe de Combas se fait avec un dernier effort, bien facile relativement à celui procuré dans les Prés aux Chèvres juste avant.

Il ne nous reste qu'à descendre au refuge de la pointe Percée, via un champ de lapiaz d’une étendue impressionnante. Un finish ludique pour cette première journée sportive !

Photo de groupe sous la pointe de Combas

Le refuge de la Pointe Percée a été rénové il y a seulement quelques années. J’ai trouvé qu’il offrait un bon confort si on oublie qu’il n’y a pas de douche, toilette de chat obligatoire.

Le soir, avant de rejoindre nos dortoirs, nous avons eu la chance d’avoir l’intervention de deux bénévoles de WWF pour présenter leur programme d’aide aux Bergers dans un contexte de retour du loup. Le programme forme des bénévoles qui vont ensuite surveiller les troupeaux la nuit, en complément des chiens de protection, pour assurer une présence humaine H24 et dissuader les loups d’attaquer. Une bonne action de médiation pour instaurer un dialogue entre les pratiquants de la montagne, les bergers, leurs chiens de protection et assurer un équilibre avec la présence du loup.

 

Jour 2 : Orage évité, journée écourtée 

Nous nous levons au plus tôt le dimanche matin car nous savons que la météo sera instable. Après discussion avec le gardien du refuge, nous tentons notre chance. La première perturbation orageuse de la journée devrait nous éviter de justesse. Nous nous engageons dans l’ascension jusqu'au col des Verts, au pied de la Pointe Percée sous un ciel qui se fait de plus en plus menaçant. 

Départ pour l'ascension du col des Verts

Nous nous retrouvons dans un brouillard fin lorsque nous atteignons le col. Nous ne nous éternisons pas et commençons notre descente en direction du col de Doran (ou col des Arêtes noires, ce qui est plus parlant). Toujours dans le brouillard, nous sentons les premières gouttes nous tomber dessus, avec déception. Résignés, nous enfilons nos vestes de pluie. La pluie froide finit par redoubler, le tonnerre se fait entendre au loin et nous nous concentrons sur l’objectif premier : atteindre la plaine herbeuse des Fours. En chemin nous croisons un troupeau et son chien de protection, ce qui nous fait réviser les bons gestes appris hier soir : enlever ses bâtons, les mettre le long du corps, ralentir son rythme et laisser le chien s’approcher et nous sentir, lui parler comme on s'adresse à un enfant pour le rassurer et se rassurer au passage. Nous courons ensuite pour nous réchauffer et atteindre la cabane du berger où la pluie finit par s'arrêter. 

La pluie s'est arrêtée et nous sommes descendu « aux  Fours » : ouf !

En deux trois rais de soleil, nous nous réchauffons définitivement dans la montée menant au-dessus de la Tête du Gréppon. Le ciel bleu revient et c'est un tout autre paysage que celui de la Pointe Percée et de la face nord des Aravis qui s'étale devant nous. Pente herbeuse, petit ruisseau, terres noires au loin, serait-ce le paradis ? Cela fait du bien au moral. Nous prenons quand même la décision d’écourter notre sortie pour ne pas subir une deuxième douche orageuse. Qui allait se plaindre de ne pas remonter dans la Combe de Paccaly de toute manière ? Nous gravissons les terres noires du passage de la Grande Forclaz pour déboucher sur le dernier passage technique / posé de main sur le caillou avant Tardevant. Après un aller-retour rapide à Tardevant (avec ces photos sur la vue à 360° du haut de cette arête) nous pouvons enfin courir dans les sentiers relativement faciles de la Combe de Tardevant. Et c'est reparti pour 1000m de D- d’une seule traite, jusqu'à la Papa-mobile (et passer pour des fusées devant les touristes qui montent péniblement sur la piste en direction de Bombardellaz)

 Terres Noires du passage de la Grande Forclaz et vue sur le Mt Blanc

Dernier passage alpin menant à l'Ambrevetta

Un Burger plus tard, nous rentrons tous fatigués mais satisfaits de ce WE. Merci aux encadrants (Alexandre et Mathieu) d’avoir sué autant que nous lors ce WE et surtout merci pour l’organisation !

 

 

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