Objectif 6a à Omblèze

Le 04.05.2018, par MichelW-a13

Notre groupe de quatre encadrants et sept participants prend le départ samedi matin vers le site d’Omblèze. Après Valence, la route longe le Vercors, passe le col des Limouches et redescend vers le moulin de la Pipe, passage obligé pour les randonneurs qui font le canyon des gueulards. Le paysage est magnifique dans ce contrefort du Vercors, annonçant les falaises de la Drôme plus au sud. Partout où on lève les yeux, on voit une falaise qui semble grimpable !

Nous passons le premier jour dans la grande face de la falaise d'Anse, et le deuxième dans les Gorges. Dans les deux cas, le calcaire est travaillé, varié, avec des nuances de ocre à gris : fissures, trous, écailles, réglettes, bacs, strates, marches, etc. nous apprenons même ce que sont des « tickets » (prises de main et/ou de pied marquées à la magnésie, ce qui est sujet à polémique bien sûr). Les marches d’approche sont courtes. La hauteur du rocher invite à faire des grandes voies, mais ce sera pour une prochaine fois.

Alors oui, on a eu très beau temps, et les seules gouttes qu’on a vues provenaient d’une petite résurgence. Revers de la médaille, il a fait chaud, y compris dans les gorges où le soleil ne s’est éclipsé qu’à 14h. Tout le monde a bu ses deux litres d’eau ! Philippe a défié le soleil à peau nue, d’où une couleur écrevisse prononcée.

Dans la grande face, nous nous échauffons tranquillement dans Cacaboum (4c), Assurance tous risques (5a) ou encore Mylène, je t'aime et Vire de terre (5c+). Nous passons assez vite aux choses sérieuses avec Le nom de dieux (6a) et Virage dangereux (6b) avant que la chaleur ne devienne insupportable. Nous trouvons alors dans un recoin de la falaise l’ombre une belle voie salvatrice : Café sur terrasse (6a+). Le rocher est bien adhérent, un passage avec des picots restera dans les mémoires de Marie et d'Anne-Claire, mais il faut continuer pour savourer le joli dièdre qui débouche sur le relais au niveau d’une petite terrasse.

Le samedi soir commence par une épreuve pour les chauffeurs : 10 épingles à cheveux mènent à la ferme du Pescher. Impossible de tourner sans manœuvrer au moins une fois ! Mais une fois sur le plateau, on ne voudrait plus redescendre ! Après avoir croisé les cochons, les canards, et la boutique de produits de la ferme, la cuisine collective et les douches se trouvent au dessus du couchage des chèvres. Et dans l’immense pré des chèvres : deux roulottes, une cabane en bois et des toilettes sèches ! Cela augure du mieux pour la soirée (bio). Apéro avec des bières (bios) sur la table extérieure au soleil, puis repas partagé à l’intérieur. Quiches, cakes, salades de quinoa, de millet, de pates (bios), fromage, gateau au chocolat, muffins, infusions de Yogi Tea… Ca se voit que tout le monde prend ça au sérieux. Le débat fait rage : où ferons nous la prochaine et dernière sortie du cycle ? Orpierre ? Presles ? La nuit est douce quand nous retournons au couchage sous la lueur des étoiles.

Dans les gorges, les cotations sont légèrement plus faciles. De belles 6a s’enchaînent : Minou, Manou… Les encadrants montent des moulinettes dans des voies plus dures, dont Calamity Delf (6c) qui marquera les esprits : « Non, mais tu verras, les prises de main sont blanches (de magnésie) et les prises de pied sont noires (de la gomme des chaussons), donc à partir de là faut juste y aller quoi… ». Par contre, personne ne se risquera dans La voie a des oreilles (7a) que Stephan a ouvert à grands renforts de grognements.

Au parking, certains n’hésitent pas à se jeter dans le ruisseau de la Gervanne pour se rafraichir, quitte à se montrer dans leur plus simple appareil ! Une bière (bio) au Moulin de la Pipe permettra de clore dans la bonne humeur ce week end (bio) mémorable.

Merci à Guilhem pour le texte et Manu pour les photos!