"La perspective d’une mauvaise nuit en refuge de haute montagne peut être une source d’anxiété pour l’alpiniste soucieux d’être en forme le lendemain. Dans ce contexte, certaines personnes sont susceptibles d’avoir recours aux somnifères. Bien qu’une telle approche présente l’avantage d’améliorer le sommeil, elle n’est pas sans risque à cause des effets résiduels, en particulier lors d’un lever matinal après une nuit courte."
Une étude de l'EXALT, Centre d’Expertise sur l’Altitude (Laboratoire HP2, Université Grenoble Alpes et CHU Grenoble Alpes), financée par la fondation Petzl, analyse l'impact des somnifères sur une course d'alpinisme.
"Une étude [...] a montré qu’en altitude, avec une prise au coucher et un lever dans la nuit pour entreprendre l’ascension, on peut observer un effet résiduel du médicament pouvant entraîner une baisse de la vigilance et des performances motrices préjudiciable à la sécurité [altération de l'équilibre, temps de réaction diminué]. Avant de se laisser tenter par un somnifère il faut savoir que l’activité physique est un puissant activateur physiologique susceptible de contrecarrer les effets potentiellement délétères d’une nuit précédente perturbée. Il est donc recommandé de bien dormir au cours des nuits précédant un séjour en altitude et d’utiliser les siestes comme autant d’occasions de récupération efficaces en dehors du sommeil nocturne habituel."
Plus d'informations sur :
https://www.petzl.com/fondation/projets/impact-somniferes-alpinistes?language=fr