TOUR DU VISO: Retour sur notre raid à skis printanier…avant d’attaquer l’été pour de bon

Le 05.07.2023, par JeanpaulF-f13


J’avais parlé d’écrire cet article en souvenir de notre raid autour du Viso mais je n’avais pas dit quand je l’écrirai !... J’ai croisé une trace de descente il y a quelques jours (et pas n’importe laquelle, celle de l’illustre Michel Piola !) et je me suis dit qu’il était vraiment temps de le faire.

 Ça s'est donc passé fin mars. Un belle équipe de 8 skieurs, rondement menée par DidierL et VincentJ, un grand merci à eux !

 Tout commence par un petit col de Laurichard pour se mettre en jambe, couper la route, et vérifier le matos. La bonne idée, car Quentin casse un couteau ce jour-là… Je vous vois venir avec votre moue de poule qui a trouvé un couteau, comment ?! C’est qu’il a beaucoup de force ce Quentin, haha ! Mais aussi qu’on nous vend parfois des couteaux qui même s’ils semblent compatibles sur la forme ne sont pas complètement adaptés aux fix’, méfiance donc. Malheureusement, le temps ne nous permet pas de profiter du magnifique panorama sur la Meije qui aurait dû nous attendre en haut. Il y en aura d’autres. A la fin de la course, on apprend qu’il y a eu une avalanche la veille à la même heure un peu au-dessus du col, en dépit du risque 2. Un cafiste de Lyon-Villeurbanne sur place a d’ailleurs fait partie de l’équipe de secouristes, bravo à lui pour son sang froid ! Après toutes ces péripéties, on arrive au gîte refuge de La Monta. L’ambiance est aux vacances car le gardien n’avait pas prévu d’être ouvert ce soir-là. Un petit imbroglio qui nous vaudra de passer une soirée bien arrosée… ce qui tombe à pic puisqu’on fête aussi mon anniversaire. Les copains en profitent pour m’offrir le dernier livre de Sylvain Tesson, “Blanc”, pour m’accompagner pendant ce beau voyage.

                   J0, col de Laurichard

 Le lendemain, on attaque…dans l’herbe. On parle beaucoup de ce fameux retour d’Est dans le Queyras mais pour l’instant c’est plutôt le soleil du Sud que l’on sent… On finit par trouver la neige, on monte jusqu’au sommet du Praroussin et on casse la croûte devant le Viso, avant de repartir vers le col Lacroix et de passer côté italien, ça démarre en beauté. Passé le col Lacroix, la neige se fait rare, on se demande un peu si ce raid va vraiment se faire à skis ! Le jeu est de trouver les langues de neige les plus longues. Arrivés dans la forêt, on retrouve la neige protégée par les arbres. C’est là que Vincent disparaît. Quelques-uns remontent, certains commencent à sortir les DVA, ça dure un petit moment. En fait, Vincent est plus bas alors qu’il était derrière. C’est acté pour le reste du séjour, on sait maintenant que Vincent a des pouvoirs d'invisibilité (ou de téléportation) ! On reprend notre chemin en direction du refuge Jervis. On arrive tôt dans l'après-midi et on profite du soleil. Certains se regardent et se disent que c’est bon d’être là si tôt, mais qu’on n’a pas totalement mérité cette bière et qu’on aurait bien fait une montée de plus. La journée s’étire délicieusement, les promeneurs quittent la terrasse et nous ne sommes plus que quelques tablées qui restent pour le dîner. On discute avec un guide et son client, vraisemblablement amis de longue date, ils sont partis de la mer et effectuent la traversée des Alpes du Sud (et oui, c’est possible, même en mars !). Le gardien de La Monta nous a prévenus, le repas à Jervis est copieux…il a raison ! Antipastis, primi, secondi,… Il n’y a que l’estomac d’Arnaud pour aller jusqu’aux boulettes, ou seulement lui pour oser, car on finit tous par piocher dans son secondi. La palme va au dessert : une panna cotta qui est vraiment à tomber. Légère mais crémeuse. Qui s’affaisse sur l’assiette mais tout en souplesse !

                  J1, le Viso du Praroussin

Après une bonne nuit, c’est reparti, cap sur le Pian della Regina. Le clou du spectacle revient à la vue du Monte Meidassa après le passa Luisa, qui fait face au Monte Granero. On est heureux.

          J2, top of Meidassa

Le lendemain, c’est la journée aux trois cols. On commence avec le colle del Viso, qui nous fait passer au plus proche du Viso et du grand lac à ses pieds. Puis, on poursuit par le passo Gallarino puis le passo Chiaffredo. Il est de nouveau question de chercher la neige pour parvenir jusqu’à Castello, on maltraite un peu nos skis dans les bois avant d’atteindre les pâturages, propices au ski gazon. On se résout à déchausser pour faire les derniers kilomètres, Castello se situe quand même à 1600m d’altitude…le printemps y est déjà bien installé. On reçoit un accueil très chaleureux à Chianale, bel hameau en contrebas du col Agnel, où l’on passe la nuit.

J3, Arnaud (notre photographe) et Quentin (notre coureur d’élite) au passo Chiaffredo

Christelle au colle del Viso (notre seconde maman, que ce soit en trail ou à skis !), le jour déclinant à notre arrivée au lac de Castello

 Quatrième jour. On reprend la montée gazon, vers le col de Saint Véran. On profite d’une vue magnifique sur le Rocca Bianca. Passé le col, on poursuit jusqu’au pic de Caramantran, il y a pas mal de vent, on file vite au col de Chamoussière, la neige est vraiment bonne, on nous avait prévenus la veille et on attendait tous ça avec impatience ! On hésite à remonter mais finalement on repart trouver le confort du refuge Agnel après un déjeuner frugal (mon pain a commencé à moisir après 5j, les sachets plastiques c’est bien pour préserver de l’humidité mais ça garde bien l’humidité aussi, miam). On recharge bien les batteries et nos estomacs au refuge, qui tient plutôt du gîte !

                J4, arrivée au col Saint Véran, Franck suivi par Marianne et Vincent

Pour ce dernier jour, on remonte vers le col Vieux et on contourne le Pain de sucre pour atteindre le Rocca Rossa, on profite d’une vue imprenable sur la Taillante. On descend un peu, Christelle tente un petit cours sur le “planté de bâton” pendant que Arnaud bataille avec sa fix’ gelée. On rejoint la brèche de Ruine et on profite de la descente. Il est encore tôt, on remonte vers le col de l’Eychassier et on fait bien, car la descente du col nous offrira la meilleure neige du séjour ! On passe les lacs et on descend tant bien que mal jusqu’à L’Echalp, la neige est alors très lourde et il commence à pleuvoir, ça sent vraiment la fin. 

                J5, lac Egorgéou avant le ski nautique jusqu’à L’Echalp

 Photos : ArnaudB, QuentinV, JessicaJ

Texte: JessicaJ


 

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