S'il y a une activité qui me plaît en ville, pour les promesses de glisse qu'elle recèle, c'est bien l'entretien des skis. L'invitation de la section snowboard alpin à farter nos planches ensemble au local du club m'a donc bien réjoui. Heureusement que les riders acceptent les bipèdes!

Arriver tôt est l'occasion de rencontrer les encadrants et bénévoles qui finissent d'accomplir des taches administratives. Merci à eux et à elles. Je commence par rendre deux livres empruntés récemment: un Frison-Roche et un Agresti, que du classique; et vive la bibliothèque du club!

Emmenés par Matthieu, il est l'heure de pousser les tables, étendre les bâches protectrices du sol, installer les étaux, sortir les limes, équerres, pains de fart, raclettes et autres fers à repasser. Nous voilà limant et brossant à préparer les planches avant de les enduire de fart puis de les racler et enfin de les brosser pour leur donner le lustre qui fait glisser.

Avec une vingtaine de participant·es et quatre postes pour travailler confortablement sur des étaux, sans compter la motivation de celles et ceux qui travaillent à même les tables ou simplement debout avec les ski dressés, il y a une belle activité ce soir. Merci aux organisateur·ices du bar et de son frigo à bières et softs et à celles et ceux qui ont apporté de quoi grignoter en attendant que le fart pénètre dans les semelles.

Farter, c'est la base; parallèlement, le fer à racler la colle est aussi en action sur une paire de peaux qui demandent un rencollage. Il nous faut également soigner les nombreuses entailles que des requins sournois ont laissé dans les semelles. Guidés par Thomas, nous allumons des bougies de pytex noir et des "incolores" dans le courant, toute fenetres ouvertes évidemment . Les cicatrices noires remplacent désormais des blessures parfois profondes et les planches encore vertes prennent l'allure de pirates à la gueule cassée mais au pied sûr.

Soigner régulièrement mes skis en affûtant les carres, bouchant les trous et en fartant les semelles me permet de jeter un oeil aux fixations et à l'état général des planches. Ça renforce la confiance que j'ai en elles. Le faire moi-même, sous le regard bienveillant d'autres cafistes et soutenu par l'expérience et l'entrain des experts de la commission matériel, me permet de glaner des conseils, idées et techniques que je n'ai pas entendues dans les tutoriels regardés sur youtube et d'éviter de petites erreurs pour toujours mieux choyer mes planches.

Vivement samedi, et vivement la prochaine!