Retour sur le 2ème week-end du cycle "Lagopèdes Alpins" : boucle tricotée aux Aiguilles

Le 22.03.2023, par LudivineR-263, 1 commentaire


Nous voilà fin prêts pour le deuxième week-end du cycle de ski de randonnée "Lagopèdes Alpins". Nous avons construit une belle traversée en Maurienne. L'idée est de profiter du trajet en mobilité douce pour avoir un lieu de départ et un lieu d'arrivée différents. Nous prévoyons donc de partir de Valmeinier, grâce au train jusqu'à Saint-Michel de Maurienne et à la ligne de bus jusqu'à la station. Ensuite, le projet est de crapahuter entre Thabor et Arves, via les refuges de Terre Rouge et des Aiguilles d'Arves. L'objectif final est de revenir, quatre jours plus tard, à Valloire pour monter dans un bus et redescendre à Saint-Michel. Ça, c'était sans compter... la grève nationale le jeudi, jour de notre départ. Il n'y a plus qu'à prendre les voitures et imaginer des itinéraires inédits passant par les refuges réservés, mais avec un lieu de départ et d'arrivée identique. Ce sera les Verneys à Valloire. 

Le jeudi, nous voilà donc partis pour un beau parcours de mise en condition. Nous grimpons dans une zone peu envahie par la station de ski, traversons une nuée de Piou Piou qui terminent leur cours de ski à Plan Thimel et nous nous échappons de la civilisation par le vallon de la Neuvachette, dominé par la majestueuse Aiguille Noire. Juste avant le Pas des Griffes, nous avons même la chance d'observer deux vrais, authentiques, lagopèdes alpins... le temps de les voir s'envoler devant nos traces. Nous descendons au refuge en faisant chacun à notre tour quelques cabrioles dans une neige girouette : des variations tous les cinq mètres, assez aléatoires et bien difficiles à prévoir malgré notre regard à l'affut du moindre piège... Nous terminerons cette descente remarquable après avoir traversé une deuxième épreuve : trouver la sortie du Royaume des Arcosses Maléfiques. Ces végétaux souples mais denses ont la particularité de pousser dans de la neige à gros grains anguleux inextricables. Moyennant de vigoureux combats loyaux et courtois (ou presque), le delta est franchi et nous arrivons à temps pour la soupe au refuge. 

Le lendemain sera moins épique, plus détendu. Nous faisons une ascension en aller-retour, simple mais gratifiante : Roche Noire et sa vue panoramique Écrins - Aiguilles d'Arves - Mont Blanc - Thabor. Cette randonnée permet aux Lagopèdes de gérer chacun à leur tour les choix d'itinéraire, de faire un exercice de recherche multivictimes d'avalanche face au Écrins et de revenir au refuge à temps pour les boissons chaudes... et aussi pour préparer, en détail et avec application, la course du lendemain. Il s'agit du véritable défi du séjour : la traversée refuge de Terre Rouge - refuge des Aiguilles d'Arves via le passage de la Pissine et le col des Rochilles. Aux dires du gardien, peu de valeureux skieurs tentent cette aventure. Non pas qu'elle soit particulièrement difficile ou technique, il faut juste avoir l'idée de ce long voyage. 

Le samedi, nous partons donc pour la grande traversée. Le cadre est à la hauteur : à chaque franchissement de col, apparaissent de nouvelles vallées et de nouveaux sommets. Au passage de la Pissine, nous apercevons notre objectif, au loin, les Aiguilles d'Arves. Nous plongeons alors dans la combe de l'Aiguille Noire et admirons de près cette impressionnante formation rocheuse, en passant sur son flanc ouest. Nous contemplons les multiples aiguillettes des rochers de la Grande Paré qui se terminent avec le Pic de l'Aigle avant de franchir les cols de la Plagnette et des Rochilles. La descente à l'ouest est très ludique, les virages de la piste carrossable sont coupés et sautés avant de finir sur la route du col du Galibier, bienvenue dans cette sécheresse hivernale. Grâce à la neige tassée et damée, nous avalons les kilomètres. En perdant de l'altitude, la neige devient de plus en plus rare, les lambeaux de plus en plus étroits, le goudron gagne du terrain, les skis sont de plus en plus serrés. Ça passe tout juste, à quelques rayons de soleils près. Nous repeautons au pont de Bonnenuit pour en passer une, bien méritée, au refuge. Ce havre de repos est atteint bien avant le repas du soir, comme finement planifié par les Lagopèdes, après 25 km de traversée fantastique. 

Le lendemain, nous achevons cette épopée en rendant visite aux seigneurs des lieux : nous grimpons au col des Aiguilles d'Arves, situé entre l'aiguille centrale et l'aiguille septentrionale, la tête du Chat. Il est alors temps de terminer notre jolie boucle de quatre jours et de laisser le chas de l'aiguille. S'ensuit une belle descente en ski de rando puis une transformation des Lagopèdes en fondeurs pour la liaison de Bonnenuit aux Verneys. Les Lagopèdes démontrent à nouveau une grande adaptation à toute épreuve.

L'Aiguille Noire

Le Lagopède Alpin, l'authentique

La sortie du Royaume des Arcosses Maléfiques

Aiguille du Goléon, Aiguilles de la Saussaz et Aiguilles d'Arves, depuis Roche Noire

Sonde dégainée

Pelletage

Descente panoramique

Préparation détaillée de la Grande Traversée

L'Aiguille Noire, de près

Col des Rochilles

 

Les Lagopèdes devant le Chat

Retour dans la Combe des Aiguilles

Envol final


 

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