Retour sur le 1er week-end du cycle "Lagopèdes Alpins" en mobilité douce
Le 01.03.2023, par LudivineR-559, 3 commentaires
Nous voilà fin prêts pour ce premier week-end de ski de randonnée du cycle "Lagopèdes Alpins". Pour cette deuxième saison de ce cycle Progression en mobilité douce, nous commençons par un massif déjà éprouvé, les Aravis. Facile d'accès en train + bus + navette, les différentes combes s'offrent à nous pour cette expédition au cœur de l'hiver. Ça, c'était sans compter le réveillon estival. Aux premiers jours de janvier, le constat est sans appel : la neige n'est pas au rendez-vous à moyenne altitude. Nous cherchons donc un plan B au dernier moment avec l'équation suivante à résoudre : trouver de la neige, avec un hébergement vacant à proximité, pour 3 jours, et si possible un accès en transport en commun. La clé, des champs de neige, s'appelle le refuge de la Dent Parrachée.
Le samedi matin, nous prenons donc le premier train depuis Lyon, direction Modane. L'objectif est d'enchaîner avec un bus à destination d'Aussois. 15 minutes de correspondance à Modane, c'est large. Évidemment, pour donner un peu de piment au week-end, le train part de Lyon avec... 15 minutes de retard. A Chambéry, il accuse 20 minutes. Et finalement, dans la vallée de la Maurienne, le train, motivé par l'ambiance montagne, fourni un bel effort et... rattrape tout son retard. Nous montons donc joyeusement dans le bus pour Aussois (très à l'aise à 6 dans un car vide). Arrivés à 1500 m d'altitude, la neige n'est toujours pas au rendez-vous. Nous profitons d'un autre type de transport en commun, le télésiège, pour avoir une chance de voir du blanc. Samedi 7 janvier, 11h30, nous voilà en ski de randonnée. Les participants chacun à leur tour font la trace et apprennent à gérer le groupe. Nous montons au pied de la Pointe de Bellecôte, bien dégarnie par le vent et atteignons le refuge de la Dent Parrachée avant la nuit.
Le dimanche matin très nuageux est l'occasion de faire des exercices DVA à côté du refuge. Pendant que certains manient la sonde, d'autres préparent un itinéraire à la boussole pour aller au lac du Génépi avec faible visibilité. Les objectifs du week-end ont été revus à la baisse, le temps n'est pas propice à rendre visite aux cols du Moine ou de Labby. Nous profitons d'une courte éclaircie et d'une accalmie de flocons pour aller au lac du Génépi. Nous revenons sur 10 cm de neige toute fraîche qui cache traitreusement les cailloux affleurant. Un beau ski léger et délicat est de mise. La soirée au refuge non gardée est bien occupée avec des apprentissages divers : confection de chocolat chaud bien gourmand, découpe de bois à la hache et à la scie, écoute de l'histoire de Petit Flocon qui deviendra grand...
Le lundi, nous partons du refuge le matin avant que les conditions ne deviennent trop dangereuses avec les chutes de neige en cours et le vent de plus en plus fort. Un cours de nivologie in situ est dispensé dès le réveil : afin d'éviter de déclencher les petites plaques en formation dans les pentes, il convient de cheminer habilement entre les ressauts et les reliefs pour rester dans des pentes faibles. Nous arrivons à Aussois vers midi et testons notre patience pour faire du stop jusqu'à Modane (les bus sont inexistants le lundi en journée). Rapidement, un sympathique artisan autochtone prend un passager et les 6 paires de ski. Deux autres voitures prendront les skieurs restant. En 20 minutes, tout le monde a son taxi. Après une pause pique-nique au chaud à Modane, nous revenons à Lyon en bus puis en train. Les Lagopèdes peuvent rentrer au nid.
Montée à la Pointe de Bellecôte
Arête de Chaix depuis le vallon de la Fournache
Vue sur les Ecrins
Soirée en refuge non gardé
Rayon matinal
Traversée du ruisseau de la Fournache
Vue plongeante sur les lacs de Plan d'Amont et Plan d'Aval
Sur le chemin du retour