Récit du voyage en itinérance à Madère réalisé du 25 juin au 02 juillet 2015
Le 14.09.2015, par NoelleE-ed2
Récit du voyage en itinérance à Madère réalisé du 25 juin au 02 juillet 2015
écrit par Annick Béraud et Lionel Vatan
MADERE, le jardin flottant aux terrasses, paradis du randonneur
Venir à Madère c'est d'abord se poser délicatement sur une piste entre ciel et mer construite sur pilotis, c'est gravir des pentes escarpées, de profonds ravins bordés d'une végétation luxuriante, où les myrtilliers et les bruyères arborescentes sont des arbres et les pissenlits, des arbustes ! C'est aussi contempler ces falaises qui tombent dans l'océan.
Le climat océanique de cette île est particulièrement doux toute l'année, et l'on dit que 10 microclimats cohabitent.....
On grimpe et on dévale de nombreux escaliers dans ce très beau jardin flottant sans jamais quitter des yeux l'océan.
Nos habitudes alpines sont un peu perturbées. Ici on vous annonce la course en km. Mais ne vous attendez pas à parcourir 4 km en 1h, le relief est très accidenté et montées et descentes se succèdent et vous coupent les jambes. On ne parvient qu'à couvrir 2km30 en 1h ! Aussi il faut être patient et endurant.
L'accueil portugais est à la hauteur de sa renommée. Un jeune guide MIGUEL léger et bondissant comme un chamois vous conduit d'Agapanthes en Vipérines, de Joubarbes plateaux en Orchidées. Il nous entraîne dans sa course sur des crêtes offrant un panorama unique engendré il y a plusieurs millions d'années à plus de 5000 m au fond de l'océan par une exceptionnelle activité volcanique. Ce relief aux nuances rouges, noires, brunes est un miracle.
A chaque pause, il nous offre une spécialité locale : les queijadas (http://mimos-da-nina.blogspot.fr/2012/09/queijadas-da-madeira.html) faites par son papa, le gâteau de mélasse (pain d'épice au miel ou canne à sucre), bonbons d'eucalyptus.....
L'eau qui émerge de ce chaos est captée, domestiquée et drainée dans les fameuses lévadas, petits canaux construits héroïquement à flanc de montagne souvent sur des pentes très abruptes et dangereuses afin d'arriver jusque chez l'habitant leur permettant d'irriguer de généreuses cultures potagères construites en terrasse sur une terre particulièrement fertile qui ravit l'œil et l'estomac !
La roche basaltique est creusée par endroit et la lévada s'insinue sous des tunnels qui parfois sont très longs (2.6 km). Attention à bien allumer sa lampe frontale pour ne pas se retrouver les fesses dans l'eau ! Le chemin qui épouse fidèlement le tracé de ces canaux est une aubaine pour nous randonneurs et parfois sous les grandes forêts de lauriers on ressent une telle sérénité qu'on peut se laisser aller à méditer.
Et puis le soir après une douche rafraîchissante dans un hôtel ou une pension confortable, on se retrouve autour d'une poncha ( punch typique de Madère) ou d'un vin portugais à goûter une truite farcie aux poivrons, un rouget-barbet, ou un sabre noir aux bananes !
Allez, fermez les yeux et imaginez.......
Merci Noëlle et Jean-Claude