Récit des 4 premières sortie du Cycle Patates Cuites

Le 13.04.2022, par RenaudL-aaa, 1 commentaire


Récit Patates ⛷?

WE1

Les Patates au piquet / Roche Jaille et des patates

 

Non, les patates n’ont pas été punies par cette arrivée massive de neige fraiche, mais quand le BRA n’est pas bon, la meilleure des décisions est de renouer avec les domaines balisés. Donc direction la Toussuire pour cette première journée avec une nouvelle équipe motivée à bloc !

Guilhem en responsable covoit est tellement impatient que ses savants calculs routiers nous amènent avec 1h d’avance à Chambéry pour récupérer l’autre partie du groupe. L’occasion d’avaler un croissant et de saliver sur la neige récemment tombée.

 

Arrivée sur site à 9h30, double check émission/réception de chaque DVA, les peaux sont collées, on peut partir direction les hauteurs de la Touissure sous des nuages présents, mais pas bien menaçants. L’équipe monte à bon train, mais avec plein de discussions à partager : ça peaute et ça papote !

Passage technique en conversion en pente « un peu » raide (vérifié avec la technique du bâton triangulaire, très prisée par les géomètres Mauriennais…). La technique est rodée pour tous les cafistes, sauf le rédacteur de ce texte qui n’en dira pas plus sur sa technique ; pour le bien de la réputation des Patates ;-) En haut de la station, les nuages se découvrent, laissant une fenêtre pour qu’Adrien lance son drone dernier cri dans les airs : patates cuites, mais patates 4.0 !

Place à la descente où tout le monde se régale dans cette neige de cinéma. Romain teste des prises de vue embarquée digne de Spielberg et Adrien continue sa démo d’accessoires pour filmer au plus près des spatules. On descend tout sourire vers le van pour terminer cette belle journée ski.

Après un débrief, place à l’apéro et aux jeux de société. Une fois les règles rapidement acquises du Saboteur (ou pas), on part à la recherche des trésors des mines, avec nos haches et nos radeaux. On oublierait presque le repas au profit d’une deuxième partie (oupsss).

 

Réveil 4h (+3h faut pas déconner) sous un lever de soleil assez incroyable : merci Évelyne Dheliat pour la météo, on te remercie !

On part direction Roche Jaille avec Solène et Guilhem en chefs de file pour nous emmener là-haut. Petit crochet droite/gauche chez le voisin du dessus pour voir si sa pelouse est sympa à rider (désolé pour le labourage), puis on retrouve le vrai itinéraire de montée. Les bulldozers 500cv sont devant pour labourer les 60cm de neige fraiche. Thomas nous fait la trace sans une seule goutte de sueur, tandis que la troupe derrière peine à suivre son allure. On aurait dû lui piquer son pic nique pour le bien de nos mollets…

Au sommet, la neige est un peu croutée, mais on oublie vite ce détail tant la vue est incroyable avec ce soleil.

 

Rebelote pour la descente, c’est régalade 5 étoiles pour toute l’équipe.. L’arrivée sous les sapins est idéale pour un test DVA, où Renaud est bien décidé à nous faire trouver un DVA dans une rivière. Notre chère victime (que nous appellerons Didier) est rapidement secourue. On peut repartir serein pour la descente dans la forêt, endroit privilégié par Pauline pour parfaire sa technique de limbo sous les arbres !

 

À l’arrivée, c’est : 12km de montée, 2350m de dénivelé, un bon paquet de bêtises et déjà une belle équipe qui se construit ! On attend la suite avec impatience, en espérant que 2022 commence aussi bien que cette fin 2021 !

 

WE 2

Le week end gargantuesque

 

Arrivée vers 9h avec le Van, avec un arrêt anticipé : la glace, ça glisse. Les cours de pilotage sur glace ont une semaine de retard pour notre cher conducteur. Les nombreuses techniques imaginées ne nous permettent plus d’avancer sur la route, on se stoppe donc à quelques mètres du point de départ.

 

La course prévue nous emmène au col du Tepey en partant de Valmaure. La montée dans la combe du Tepey nous permet de reprendre nos marques pour 2022. En sortie de forêt, on se retrouve dans une vieille coulée d’avalanche. La trace est technique et réserve quelques petites surprises sous la spatule. On n'oubliera pas le petit plongeon de Marianne qui trouvait la neige fort sympathique. Certains chanceux ont même pu apprécier la performance artistique en direct.

Arrivés à mi-chemin, quelques mauvais signaux sur la stabilité du manteau neigeux nous font renoncer au col. Le vent se lève, on enlève rapidement les peaux, et on redescend par le chemin de la montée. Visibilité pas top, mais on se fait plaisir sur quelques passages avec de belles pentes à skier.

 

On se retrouve le soir pour un festin gargantuesques. Prévenu d’avance, c’est pourtant 100% de la team qui sortira du repas en se tenant la panse. Les patates cuites passent donc une nuit à dormir sur le dos pour ne pas éclater comme un paquet de chips (coucou Martin), et digérer les 36 mets de cette auberge.Pendant que les patates repues dorment, la météo fait son travail et les chutes de neige nous préparent à une journée tout autant gargantuesque en termes de neige.

 

 

Réveil en douceur, sous un beau manteau de 60cm de fraiche : Bienvenue au Japon ! On avale un petit-déj avant de partir skis au pied de l’auberge, le grand luxe..

La course proposée nous emmène vers le col des Balmettes, en passant par la forêt des Villards. Cet itinéraire tranquille nous permet d’évoluer en limitant les risques d’avalanches et de garder une certaine visibilité. Romain a la forme des grands jours (on soupçonne une potion magique du druide de l’auberge) et nous fait la trace dans cette forêt plus ou moins dense. L’occasion de tester notre agilité entre les branches et les souches d’arbres encore apparentes. A la sortie de la forêt, on se retrouve dans ces 60cm de poudreuse digne du Japon. L’organisation se met en place pour effectuer des relais et faire la trace devant. C’est physique, ça tire sur les cuisses et ça fait exploser le cardio, mais tout le monde en redemande ! Arrivée vers 2000m on retrouve une visibilité quasi nulle et le vent refait son apparition. L’arrêt semble inévitable pour pas se transformer en Mister Freeze.. Et puis on avait bien envie de tester cette neige de cinéma.

 

En quelques virages on retrouve la forêt, et la visibilité qui va avec. Comme de bons coins aux champignons, on retrouve les zones les plus clairsemées pour envoyer de grands virages carte postale. Du bonheur, et encore du bonheur à chaque virage. Arrivés en bas, un vote rapide conclut qu’une deuxième montée semble obligatoire.. Romain nous refait les GR de cette forêt pour retrouver ce même plaisir à la descente. Les belles chutes d’Adrien et Guilhem, capturées habilement par Marine, concluent sur ce joli week dans l’excès de neige et de victuailles !

 

WE 3

Un week end Patatesque

 

Ne cherchez pas dans le Larousse, ce terme farfelu au premier abord n’a pas sa place dans les bouquins. Pour autant, c’est bien ce dernier qu’il faut utiliser pour résumer un week-end mélangeant effort physique, pente raide, blagues et bonne nourriture.

Pour dérouler tout cela, c’est la Lauzière qui nous accueille dans son joli massif sauvage pour ces 2 jours, où les conditions sont optimales pour lancer cette saison de la pente raide.

Thomas, notre guide du moment, nous emmène vers la Pointe de Combe Bronsin et la pointe des Marmottes noires pour ce premier jour.

 

Ça trace rapidement vers le chalet des Colomban, où un stop s’impose pour Romain afin de refroidir des pieds bien chauffés. Les secours sont directement sur le sujet, et laissent tout juste le temps pour Adrien de reprendre quelques prises de vues aériennes. On finit l’ascension pour la pointe de Combe Boursin sous la chaleur avec un soleil qui tape fort dès le matin. Léger passage technique sur les derniers mètres que certains feront en ski, d’autres en crampons.

Ça mange un bout, ça prend des photos aériennes en 4.0, mais ça s’impatiente surtout pour se lancer dans le premier vrai couloir de la saison. La face ouest est laissée de côté au profit des couloirs NE qui semblent mieux fournis et de meilleure qualité. Un groupe s’engage dans l’un d’eux, on les laisse partir puis on décide d’y aller. Les choses sérieuses commencent : un brief par Renaud, un test des conditions par Romain, et les premiers virages sautés peuvent être engagés dans le couloir central (4.2 E2). Thomas en bon leader se lance le premier. Le virage est précis et pas de place au chasse-neige dans ces 45° en début de couloir. Chacun y va à tour de rôle, avec une petite pression intériorisée par chacun, et une concentration qui se lit sur chacun des visages. Au final c’est un couloir bien négocié par tout le monde, et une envie d’enchainer directement sur le second. On repeaute en 20 secondes pour ne pas perdre de temps et les 300m de dénivelé sont avalés en une trentaine de minutes pour se retrouver déjà en haut d’un second couloir, 4.2 mais plus large.

Retour ski aux pieds, avec une « légère » poussée de bâtons pour achever le haut du corps, et on peut directement filer au gite ou l’apéro est bien mérité. On célèbre les premiers couloirs pour plusieurs d’entre nous, accompagné par le cycle autonomie qui était également dans le coin. A tour du rôle du cuisinier de rentrer en jeu, et c’est Solène qui nous régale nos papilles, avec un couscous revisité qui fait l’unanimité au sein de patates ! S’ensuit un buffet de dessert pour clôturer cette première journée patatesque.

 

Lendemain, la course a un peu évolué, les faces nord étant en conditions, on part sur une course différente avec le pas de la Balme et sa pointe, suivi du couloir NE de petit château.

3 couloirs au programme et une journée bien chargée. Malheureusement retour anticipé pour Marianne, malade depuis le début de la matinée. Ça continue a bon train jusqu’au pas de la Balme, ou le couloir est checké au drone. Les clichés ne sont pas bons, et après une vérification visuelle, on décide d’abandonner ces couloirs. On trace directement vers Petit Château et son couloir traversant. La montée est l’occasion de tester les conversions dans du 40°, sous 70°C.. Arrivée en haut, on se retrouve à 7 dans la surface d’un appartement parisien pour dépeauter et préparer la descente. Pas d’ascenseur dans ce 10m2, et les escaliers sont interdits par les Patates, c’est virage sauté ou rien !!

On enchaine directement vers la pointe de la Balme, où les crampons piolets sont de rigueur pour terminer le dernier sommet du week-end. La descente est une nouvelle fois excellente (je manque d’adjectifs mais pas d’objectivité pour décrire ces couloirs !). On termine dans une dernière descente full poudreuse, en retrouvant les Autonomes qui ont également pu bien profiter des sommets de Lauzière.

 

N’oublions pas d’embrasser tous les Alban, et on se retrouve le 5 février pour continuer sur cette belle lancée !!Simon

 

WE 4

C’est du propre !

 

Quinze jours après les pentes raides de Lauzière, on se retrouve dans le Haut Bréda et sa longue vallée.

La morning routine des patates s’installe : un ramassage de l’équipe bien huilé, et direction les environs du Pleynet, sans Romain malheureusement rattrapé par la maladie. Les notes sur l’état d’éveil ne sont pas bien hautes, un 2,7/10 relevé par le sondage de Solène.. Avec un départ 6h, on espérait pas beaucoup plus dans le camion. Même la radiomeuh n’arrive pas à réveiller des patates bien décidées à prolonger leur nuit.Deux heures de sommeil plus tard, on part direction le col du moretan. L’itinéraire se fait sans aucun accroc, et on avale le dénivelé en toute aisance. Passage au 1er col, quelques beaux virages dans une pente homogène et on remonte en direction le col du pertuis. Les nuages refont surface et nous transportent dans une ambiance sympathique et aérienne.

En bas, petit exercice pour la bande qui s’attelle à détecter et déneiger un DVA bien caché. Un boardercross nature et 2 traversées de rivière nous permettront de rejoindre le van. Pas d’embuches, un tracé rondement mené, et la routine de fin de sortie semble bien engagée : un débrief, une bonne bière ,un jeu de société et un gros dodo. On roule donc en direction du gîte, avec des patates qui baignent dans leur zone de confort.

De confort, il en sera de courte durée… Accueilli tout sourire et avec une bonne seize fraiche, on ne sentait pourtant pas le traquenard arriver.

Ça débrief avec du fromage et du houblon, mais au bout de 40 minutes, ça s’impatiente pour rentrer à l’intérieur du logis (en cours de préparation par notre hôte).

On décide d’aider ce monsieur avec Guilhem et moi. Entrée dans le gîte et première claque : on se rapproche plus des puces du canal que d’un gîte de France. Ça grouille de meubles en tout genre : un flipper à droite, un four de la seconde guerre mondiale à gauche et des lits super(mal)posés en pagaille. Bon, on fait mine de rien et on aide notre cher Louis la brocante à se dépatouiller avec son bordel. Le reste de l’équipe rentre dans le logis, et la réaction est identique : qu’est s’donc ct’e bordel là ? On découvre minute après minute la vétusté et l’insalubrité qui nous attend pour la nuit. Balzac vous présenterait ce logis aussi bien que la pension Vauquer, je me limiterai uniquement à décrire des toilettes désaffectées et des douches aussi efficaces et pratiques qu’un tuyau de jardin. Pauline fait la découverte de Stuart Little, mais mort sous son futur lit.. tandis que d’autres ouvrent un frigo expérimental et testent jusqu’où peut-on aller dans la définition d’une mauvaise odeur.

Trop c’est trop, la prise de conscience est soudaine et commune => Fuyons ! Une équipe se met à chercher une alternative décente de toute urgence, tandis que les autres cherchent notre Louis la brocante qui a pris la poudre d’escampette. On part sans dire au revoir, en direction d’un habitant du Pleynet qui nous accueillera gentiment dans son chalet. On reprend des forces au restau avec l’appétit qui nous reste, et débriefons plutôt de cette scène pas banale que de la journée de ski.. On trinque à cette aventure mais surtout à l’anniversaire de Marianne, et on part ensuite se coucher pour oublier cette galère.

 

Le lendemain, départ 8h30 pour le lac blanc en passant par le ruisseau de la grande Valloire. Il est prévu de faire Rocher gris ou le couloir ouest du pic de la grande Valloire, selon les conditions de neige. La montée se transforme en randonnée, le manque de neige nous obligeant à jardiner et nettoyer cette forêt bien dense. Le passage des 8 sangliers se termine après 500m de dénivelé, les skis sur le dos. Arrivée au lac blanc : on distingue ce joli couloir qui semble en conditions et encore vierge de toute trace de skieur. La remontée dans le couloir est facile, avec des escaliers bien tracés par Guilhem et ses superbes chaussures Boa. Adrien s’élance le premier et son aisance dans du 45° rassure le reste de la troupe. Toujours dans le thème, les patates nettoient proprement ce couloir avant de redescendre dans la forêt. Retour au bar pour terminer cette belle journée, c’était du propre !

Petite pause pour la bande qui se retrouvera dans les Aravis pour un nouveau week end patatesque le mois prochain.

 

Les punchlines de Louis la brocante

-La cia me voulait. 100000€ de prêt

-Tour de la Finlande à 22ans

Service militaire je gagnais 50€ et on dormait dans la neige

-Pull en laine c’est bien pour les citadins

Pull en laine d’Islande pas besoin de mettre le chauffage. Ça c’est parler écologie

-On est des enfants gâtés

-Standard du caf, ca veut dire quoi ? C’est quoi vos standards ?

-Un refuge au sept laux il y a pas d’eau chaude et vous êtes au même prix

-Pensez au mec qui sont dans les tranches en 1918 et arrêtons de parler d’insalubrité

-J’ai fais une année de service militaire que vous n’avez pas connu.

-Imaginez vous que vous êtes français et pas ukrainien. Vous avez la chance. Ne gâchons pas les rapports humain.

-Conseil gueting to yes comme livre


 

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