Cycla autonomie dans les calanques

Le 12.11.2018, par AlainM-a0a


Bonjour à tous 

Les calanques sont définitivement un beau terrain de jeu ! Mais si une dépression stationne au large de Marseille, alors là les prévisions météo s'affolent, on ne peut rien prévoir à l'avance ! Un vrai temps breton, c'est bien la peine d'aller dans le Sud pour 4 jours... Nous gardons donc pour une prochaine fois les traversées engagées et les secteurs difficiles d'accès. Logeant dans une petite maison à deux pas du vélodrome de Marseille, nous privilégions deux secteurs proches : Les Goudes et Sormiou.
Jeudi après midi, nous nous décrassons dans des couennes à l'escalier des géants gauche, secteurs Miax et Nougatine. Anouk passe "Nougatine" malgré un passage mouillé. Deux cordées se partagent les deux extrémités d'une corde à simple dans des voies voisines : GR2001, La course au soleil, Le chant du marteau. Laure finit Babachou sous une petite pluie. Le soir, nous partageons les plats préparés à l'avance, précédés d'une combinaison parfaite : bières + olives noires + discussions sur l'épais topo des calanques !
Vendredi matin, nous avons la désagréable surprise de trouver l'accès à Sormiou officiellement fermé, pour cause de pollution de l'eau aux hydrocarbures (collision entre 2 navires il y a un mois) et aux égouts (la station de La Cayolle déborde avec les pluies récentes). Nous avons beau invoquer la protection du préfet, du commissaire et même des nombreux cousins marseillais d'Alain, rien n'y fait ! Nous retournons alors aux Goudes, dans les grandes voies du secteur de la Grande Vire. "Le serpent d'étoiles" n'intéresse personne, la fissure ruisselle d'eau... Plusieurs cordées font tranquillement le "S", avec les grosses sur le baudrier afin de rejoindre en marchant le rappel de la voie des gradins. 1 cordée fait "Pascal et Charles", en sortant par "La grande vire" afin de s'affranchir du 6B final. 1 cordée s'échauffe avec... heu... de la rando... Et l'après midi on attaque les couennes du secteur Never More, aux cotations amplement méritées. Les relais ne sont pas chainés, du coup la couenne traditionnelle sur anneau n'est pas possible.  Manips diverses : soit grimper seulement en tête, soit faire venir le second comme en grande voie puis rappel, soit laisser un maillon rapide (mais je le garde pour une réchappe !), soit faire la manip de couenne sur les anneaux des broches (mais c'est risqué pour la corde). Le départ très fin de "To be or not to be" donne lieu à diverses interprétations. Faut il utiliser la souche ? Jean François grimace dans "Le pilier des nababs". De façon générale, la lecture des voies est compliquée par le fait que le calcaire est très travaillé, offrant en apparence une abondance de prises ! Méfiance, car toutes ne se valent pas. Le soir, nous avons droit à un coucher de soleil superbe depuis le pas de la Demi-Lune, enfin nous cuisinons un couscous gargantuesque, qui sera tout aussi bon le lendemain soir !
Samedi, nous rusons afin de nous garer tôt sur le parking de Sormiou. Nous montons au col Lui d'Aï pour rejoindre le secteur Archipel, orienté Sud face à la mer. Le ciel menaçant change sans cesse, il pleut en permanence quelque part sur la mer ! Les grandes voies sont un vrai plaisir, elles sont plus faciles d'accès que les couennes de la veille.Toutefois, le départ de "l'Archipel" surprend car le premier point est haut, et semble exposé. En fait, le clippage se fait sans trop de frayeur. La voie s'incline ensuite sur la droite, sur un calcaire blanc très adhérent . On croise les cordées qui font "La porte des étoiles", 7 personnes convoitent le même relais ! Jean François et Sylvie font "Chez Nanard", belle envolée qui commence tout en bas d'un pilier. "La baie de pirates" retient notre attention, avec son départ tonique typé grosses prises et mouvements amples. La première longueur franchit plusieurs ressauts dont un bombé mouillé assez inquiétant, mais heureusement bordé de bonnes prises sèches sur la droite. Voyant venir la pluie, une cordée préfère la variante en 5C de la deuxième longueur. Plus tard, c'est Delphine qui passe la longueur normale en 6B. Alain est l'homme volant de l'équipe : on ne sait jamais à quelle cordée il va se rajouter pour grimper en flèche ! Nous repartons l'après midi via deux belles grandes voies qui débouchent sur l'arête : "La panthère rose" et "El Cachafaz". Pas de difficultés techniques, par contre l'orientation prend du temps. Le départ de "El Cachafaz" est difficile à trouver : le plus simple est certainement une petite marche exposée jusqu'à rejoindre le talweg, sinon faire une longueur en utilisant une plaquette et un relais (tirage et difficultés de communication). El Cachafaz traverse de superbes lapiaz, quel régal à grimper ! Au retour, Laure entraîne les plus courageux dans un bon bain de mer. Conseil : frottez vous bien le soir pour enlever les boulettes d'hydrocarbure !
Dimanche, une équipe réduite de 4 personnes se régale dans un monument : l'arête de l’extrême bec de Sormiou. Lorsque le chemin de rando s'arrête au bout du bec, les grimpeurs descendent dans une petite crique (bas du secteur Antécime) et mettent leurs chaussons... Ou leurs bottes, parce que quand on arrive dans la grotte, ça dérape dans la gadoue ! Et quelle ambiance : un trou d'eau d'où jaillissent des gerbes d'écume, des parois sombres et luisantes d'humidité, et une lumière stellaire tout en haut. Guilhem fonce tête baissée à droite, il trouve quelques points historiques, puis plus rien... Faut il s'engager sur la vire boueuse non protégée ? Non, car Alain repère sur la face gauche la voie normale, bien plus raisonnable, même mouillée ! En ressortant de la grotte, Guilhem récupère le portable de Myriam, mais perd son descendeur en sortie du petit rappel de 10m, plouf dans l'eau (merci Alain pour le descendeur de secours). S'ensuit une traversée sans histoires, puis une remontée magique sur l'arête. La première longueur est du 4C "Calanques" : un bon 5C, si on compte le vent de travers, les prises arrondies et les problématiques de clippage (rallonger ou pas un point, redescendre déclipper un point pour réduire le tirage). Pas le temps de jouer dans les voies de la Tiragne-Bec accessibles par la vire intermédiaire, nous sortons par le haut et retrouvons le col de Luï d'Aï via une traversée d'arête hors sentier. Reste plus qu'à rentrer à pied jusqu'à la barrière de Sormiou, puis retour à Lyon.

Texte  Guilhem 

Photos   Alain 

Jean François en plein effort 6A +

Anouk  retour sur les crétes 

Myriam " YES"


 

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